Interview Laurent Olhman | Good Morning Hoi An
Hoi An attire chaque année des milliers de visiteurs, séduits par son charme intemporel, son architecture préservée et son ambiance paisible. Mais qu’en est-il de ceux qui ont décidé d’y poser leurs valises pour de bon ?
Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’interviewer Laurent Olhman le créateur du site Good Morning Hoi An, un expatrié français installé ici depuis 2012. Passionné par la ville et son évolution, il partage ses expériences, ses bons plans et sa vision du Hoi An d’hier et d’aujourd’hui.
Dans cette interview, il nous raconte son parcours, ses conseils pour découvrir Hoi An autrement, et ce qui l’a poussé à rester aussi longtemps. Une plongée dans le quotidien d’un expatrié qui vit au rythme de cette ville unique.
1. Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je suis Laurent Olhman, expatrié français installé à Hoi An depuis 2012. J’ai créé Good Morning Hoi An en 2014 pour partager mes expériences, bons plans et conseils avec les voyageurs et expatriés.
2. Qu’est-ce qui t’a amené à Hoi An en 2012 ?
C’est un ami, qui était venu plusieurs fois au Vietnam, qui a voulu me faire découvrir le pays. J’ai tout de suite accroché avec l’ambiance et le mode de vie ici, d’autant plus que j’ai eu la chance de visiter Cao Bang et Ha Giang avant que ces destinations ne deviennent à la mode.
3. Quelle était ta première impression en arrivant au Vietnam pour la première fois ?
Je suis arrivé au Vietnam en août, et ma première étape a été Hanoi. Le choc a été immédiat : la chaleur écrasante (passer de 25°C en France à 38°C avec une humidité étouffante), le bruit constant des klaxons et la circulation chaotique. C’était un sacré changement !
Puis, en arrivant à Hoi An, le contraste était saisissant. Ici, tout était plus calme, plus charmant, avec ses rues colorées, son architecture préservée et une ambiance beaucoup plus détendue. J’ai tout de suite senti que c’était un endroit où il faisait bon vivre.
4. Qu’est-ce qui t’a donné envie de rester aussi longtemps ?
En plus du cadre de vie agréable, j’ai la chance de travailler dans le SEO, donc je peux travailler de n’importe où. Hoi An est un cadre idéal pour concilier boulot et qualité de vie.
J’ai aussi rencontré ma femme durant mon premier voyage.
5. Comment Hoi An a-t-elle évolué depuis ton arrivée ?
En 2012, Hoi An était déjà connue mais beaucoup plus calme et authentique. Aujourd’hui, il y a bien plus de tourisme de masse, surtout dans la vieille ville, mais heureusement, il reste encore des coins paisibles.
6. Y a-t-il des aspects de la ville qui ont changé en bien ? Et en moins bien ?
En bien : Plus de restaurants, cafés et activités pour les expatriés et les locaux. L’offre s’est diversifiée.
En moins bien : L’explosion du tourisme a rendu certains quartiers trop commerciaux et les prix ont augmenté.
7. Comment décrirais-tu la vie quotidienne à Hoi An pour un expatrié ?
Contrairement aux idées reçues, je bosse plus qu’en France, mais avec le soleil, la plage à quelques minutes et un cadre qui fait rêver, ça change tout.
Ici, la vie est moins stressante, même en travaillant beaucoup. On se déplace en scooter ou à vélo, on profite des rizières et de la mer, et une pause café avec vue sur la rivière suffit à recharger les batteries.
Hoi An n’est pas une grande ville, donc il faut aimer la tranquillité et le rythme plus posé.
8. Qu’est-ce qui te plaît le plus ici ? Et qu’est-ce qui te manque par rapport à la France ?
Ce que j’aime : Le rythme de vie détendu, la gentillesse des habitants, le climat et bien sûr, la nourriture vietnamienne.
Ce qui me manque : La famille, le fromage et parfois un peu de structure dans l’administration.
9. Quels sont tes endroits préférés à Hoi An que peu de touristes connaissent ?
- Le village de pêcheurs de Duy Hai au lever du soleil.
- Les rizières de Cam Kim pour une balade en vélo.
- Le marché de Ba Le, bien plus authentique que celui du centre.
10. Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui visite Hoi An pour la première fois ?
- Éviter la vieille ville en pleine journée (trop de monde, y aller tôt ou tard).
- Se balader en vélo ou scooter pour explorer les environs.
- Manger local dans les marchés ou petits restos de rue.
11. Quels sont les pièges à éviter en tant que touriste ou expatrié à Hoi An ?
- Les prix gonflés sur certains marchés touristiques.
- Les tailleurs qui promettent des vêtements de luxe en 24h (qualité parfois douteuse).
- Les restaurants locaux où la clientèle est exclusivement étrangère.
- Les taxis arnaqueurs, privilégiez Grab ou un chauffeur recommandé.
12. Peux-tu nous parler de ton site Good Morning Hoi An ? Qu’est-ce qui t’a motivé à le créer ?

J’ai créé Good Morning Hoi An pour aider les voyageurs et expatriés à découvrir la ville autrement. J’en avais marre des guides qui ne parlaient que des mêmes 5 endroits touristiques ( En gros pont japonais, vieille ville et plage ). Ou des sites d’agences de voyages qui se copient entre eux et qui donnent des infos périmées ou fausses.
14. As-tu une anecdote ou une expérience marquante liée à ton site ou aux personnes que tu as rencontrées grâce à lui ?
Oui ! Grâce à mon site, j’ai rencontré pas mal d’expatriés et même des Vietnamiens qui me remercient pour mes articles. Une fois, un touriste m’a reconnu dans un café et m’a dit que mon blog lui avait sauvé son voyage. Ça fait plaisir !
15. Quels sont tes projets pour l’avenir ? Penses-tu rester à Hoi An encore longtemps ?
Pour l’instant, je me vois rester encore plusieurs années. J’adore la vie ici et j’ai encore plein de projets liés au blog et au tourisme.
16. Comment vois-tu l’évolution du tourisme à Hoi An dans les prochaines années ?
Le tourisme va continuer à se développer. J’espère juste que Hoi An gardera son charme et son authenticité, malgré l’essor du tourisme de masse.
17. Si tu pouvais changer une chose à Hoi An, ce serait quoi ?
Moins de cafés touristiques sans âme et plus de préservation des commerces familiaux et traditions locales.
19. Si tu devais décrire Hoi An en une seule phrase, laquelle choisirais-tu ?
Un mélange unique de culture, de nature et de douceur de vivre, où le temps semble s’arrêter.